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HISTOIRE DU HANDICAP

Le terme handicap vient de l’expression anglaise « hand in cap », « la main dans le chapeau ». Cette expression date du XVI ème siècle et vient d’un jeu d’échanges d’objets personnels qui se pratiquait alors en Grande-Bretagne. Un arbitre évaluait les objets et s’assurait de l’équivalence des lots afin d’assurer l’égalité des chances des joueurs. Il a été repris dans les courses de chevaux pour équilibrer les chances de victoire des jockeys. On handicapait un cheval rapide en lui accrochant des pierres pour le ralentir. Le handicap était était inscrit sur un bout de papier et présenté au jockey dans une casquette. Au golf, le handicap permet aux hommes et aux femmes de disputer des matchs équitables, quelles que soient les aptitudes de chaque joueur. Mais il y a nécessité d’uniformiser les pars des parcours comme le souligne en 1897, M. George Combe, honorable secrétaire de l'Union de golf d'Irlande, « Le score par de Lahinch est de 89, dans un autre club, de 71. Si mon handicap est de 12 dans le deuxième club, ne devrais-je pas obtenir 15 à Lahinch ? »

 

Dans les premiers temps du golf, les paris étaient un prélude aux parties entre joueurs, trou par trou, parfois sur plusieurs trous. Les premiers golfeurs professionnels tiraient une part importante de leurs revenus de ce type de jeu. Pour équilibrer les chances, on attribuait des coups au joueur qui n’était pas de leur niveau. Cela conduisait à créer des cotes ; ces paris et ces cotes étaient soigneusement inscrits dans les livres de paris de chaque club.

En 1881, de nombreux clubs avaient adopté la procédure consistant à calculer la moyenne des trois meilleurs scores de l'année d'un joueur. Elle variait selon les clubs et ne permettait pas d’uniformiser les capacités des joueurs.

Ce sont les golfeuses anglaises qui sont à l’origine d’un système commun aux différents clubs. En 1893, dix clubs féminins se réunissent à Londres et fondent la Ladies Golf Union, la LGU dont la première secrétaire était Issette Pearson. Le Club de Saint Andrews était présent mais sans adhérer à cette ligue. Il s’agit donc d’une création anglaise sans participation écossaise. En 1896, la LGU propose un système de handicap, un classement uniforme des parcours, la création de trois catégories de joueurs et le dépôt obligatoire de cartes de score après chaque partie. Des « conseillères en handicap » on fait le tour des golfs féminins pour la mise en place de ces standards.

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Robert Browning, dans A History of Golf, dit de la LGU : "Leur plus grande réalisation a été l'établissement progressif d'un système national de handicap ..... Il ne fait aucun doute que le travail n'était pas facile au début (1893), mais en huit ou dix ans, la LGU a réussi ce que les hommes n'avaient pas réussi à faire : établir un système d'évaluation des handicaps qui était raisonnablement fiable d'un club à l'autre". Ainsi les clubs de golf accueillaient tous les niveaux de golfeuses sur une base équitable.

 

Décriée dans un premiers temps par les joueurs masculins, elle est cependant retenue progressivement quelques années plus tard d’abord aux Etats Unis en 1911 puis en Grande Bretagne.

Le 14 février 1924, le Royal and Ancient Golf Club d'Andrews organisa une conférence à York à laquelle assistèrent des représentants des quatre unions de golf masculines de Grande-Bretagne et d'Irlande. Le résultat a été la formation du British Golf Unions Joint Advisory Committee, avec pour objectifs de formuler un système définitif de calcul des Scratch Scores et de concevoir un système uniforme de handicap basé sur les Scratch Scores. Le Comité a dûment préparé le Standard Scratch Score and Handicapping Scheme en 1925 et il est devenu opérationnel en Grande-Bretagne et en Irlande à partir du 1er mars 1926 pour les golfeurs masculins, soit 30 ans après la LGU féminine.

Ce comité est devenu en 1960 le Council of National Golf Unions ou CONGU,

Au fur et à mesure que le sport se développait à l'échelle mondiale, les associations du monde entier ont chacune créé ou adapté leurs propres règles relatives aux handicaps. Au début du 21e siècle, il existait six principaux systèmes de handicap reconnus dans le monde : le système de handicap USGA, le système  CONGU, le système européen EGA, le système  Golf Australia, le système sud-africain et le système argentin. Bien que ces systèmes partagent certaines caractéristiques communes, par exemple la plupart utilisent un système d'évaluation des parcours commun, ils ne sont pas facilement transférables car leurs différences créent des difficultés pour convertir les handicaps entre les systèmes. Afin d'éliminer ces problèmes, l'USGA et le R&A, en collaboration avec les différentes autorités de handicap existantes, ont conçu un nouveau système mondial de handicap qui a été mis en place à l'échelle mondiale en 2020. C’est le World Handicap System (WHS), le standard actuel. Le niveau d’un joueur est devenu l’index, le mot handicap étant réservé au « handicap de jeu » qui détermine le nombre de coups rendus.

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