top of page

LA BALLE

illustration-cute-happy-golf-ball-260nw-107699678.jpg

Bref rappel historique

Depuis les débuts du golf au XV ème siècle,  les joueurs utilisaient des balles en bois. Puis est apparue la balle dite « plumeuse ». On ignore son origine. Les plus anciennes mentions dans les textes remontent au début du XVIII ème siècle mais son usage est probablement plus ancien. Elle est constituée d’une pochette en cuir cousue à la main et remplie de plumes de poulet ou d’oie, préalablement bouillies et ramollies. La balle était recouverte de peinture, en général blanche. Sa fabrication était difficile d’où son coût élevé, équivalent à 10 à 20 Euros de nos jours. Elle était rarement parfaitement ronde, fragile à l’impact et sa distance était réduite en cas d’humidité.

feathery-golf-balls-59b6ea1422fa3a001105a2e9.jpg

Deux plumeuses

En 1848 Robert Adams Paterson invente une balle en gutta-percha. Il s’agit de la résine naturelle d’un arbre de Malaisie, le Palaquium gutta. Semblable à du caoutchouc, elle était chauffée puis façonnée dans un moule pour lui donner une forme sphérique. Moins chère à fabriquer, elle pouvait être reconditionnée en cas de dommages. Par accident, il se révéla que des entailles à sa surface permettaient un vol plus régulier. Dès lors, les fabricants ont intentionnellement incisé sa surface.  La guttie remplace rapidement la plumeuse.

guttie lisse 1860.jpg

Une guttie lisse 1860

guttie incisée.jpg

Une guttie incisée 1860

L’innovation suivante remonte à 1898 quand Coburn Haskell eu l’idée d’enrouler un fil de caoutchouc autour d’un noyau dur, souvent en caoutchouc et de la taille d’une bille. L’ensemble est recouvert d’une couche de gutta-percha puis, par la suite, de balata, la résine d’un arbre tropical d’Amérique centrale. Elle est peinte en blanc. Elle bénéficiait aussi d’incisions à sa surface remplacées ensuite par des alvéoles inventées dans les années 1930. Ces balles étaient cependant fragiles si le contact avec le club n’était pas parfait. Elles ont été utilisées jusqu’à la fin du XX ème siècle.

balata.jpg
balata explosée.png

Depuis les années 1960, des matériaux synthétiques permettent la fabrication de balles de 2, 3 ou 4 pièces selon le nombre de composants. Le noyau peut être en titane, ou en caoutchouc. Il peut être recouvert de caoutchouc, de balata, une gomme résine, de surlyn, une résine synthétique ou d'uréthane, un plastique synthétique. 

La réglementation

En raison de l’évolution des techniques de fabrication des balles et des clubs, la distance des coups de golf, en particulier avec les drivers, a considérablement augmenté. Certains professionnels envoient déjà régulièrement leur balle à plus de 300 mètres. S’ils pouvaient bénéficier des dernières avancées technologiques, la distance pourrait passer facilement à plus de 400 mètres, rendant alors de nombreux parcours obsolètes. Comme il est impossible d’allonger la longueur des trous, pour des raisons d’espace disponible, les instances internationales, le R&A anglais et l’USGA américaine, ont décidé de limiter les performances des matériels golfiques, en particulier des balles. Il existe des règles concernant leur poids, leur diamètre, leur sphéricité, mais aussi la vitesse initiale et la portée d’une balle. Des appareils testeurs ont été ainsi fabriqués pour simuler un coup de golf selon des critères précis. Chaque fabricant doit envoyer un échantillon de ses nouvelles balles aux laboratoires agréés par l’USGA et le R&A afin de tester leur conformité.

La taille et le poids d’une balle de golf ont varié selon les époques et les pays. Avant 1990, il y avait deux standards. Le R&A britannique considérait que la taille minimum était de 1,620 pouce, soit 41,14 mm et le poids maximum de 1,620 once, soit 45,93 grammes. En 1929, l’USGA déclare une taille minimum de 1,680 pouce, soit 42,67 mm et un poids limité à 1,550 once soit 43,94 grammes. La balle britannique était donc plus petite mais plus lourde.

En 1990, les deux organisations adoptent la règle de 1,680 pouce de diamètre minimum, 42,67 mm, et un poids maximum de 1,620 once, 45,93 grammes. Cette différence de taille peut sembler négligeable, mais elle avait en fait un impact significatif sur le vol de la balle, la version la plus petite volant plus loin et plus droit que la version la plus grande.

La sphéricité de la balle doit être aussi parfaite que possible et symétrique.

La vitesse initiale de la balle est testée avec un appareil homologué constitué d’une roue en rotation et d’un percuteur. On mesure la vitesse de la balle quand elle traverse une source lumineuse située à deux mètres. Cette vitesse ne doit pas dépasser 76,2 mètres par seconde.  

La distance totale ou portée d’une balle testée repose sur l’analyse de ses propriétés aérodynamiques, son portage, sa rotation en vol et sa sphéricité par un testeur homologué. Elle ne doit pas excéder 290 mètres.

Toute balle ne répondant pas à ces critères est considérée comme illégale dans les tournois professionnels. Il n’y a aucune contrainte pour les joueurs amateurs mais la majorité des fabricants de balles ont choisi de s’y plier. Il existe une liste officielles des balles homologuées, publiée par l’USGA et le R&A et régulièrement mise à jour.

Il existe des normes concernant le rayon et la profondeur des alvéoles mais pas leur nombre, en général compris entre 250 et 450. Le nombre le plus fréquent est 336. Toutes ont un nombre pair d’alvéoles sauf l’AD 333 de Srixon. Le record est la balle Dimplit qui en possède 1070.

golf-ball-beer-260nw-224541958.jpg
Artist-Gary-Patterson-Captures-the-Humor-of-Golf-2.jpg
bottom of page